mardi 18 septembre 2007

coeurs noirs - cerveaux fermés

Nous sommes en pleine campagne. Les récoltes sont bientôt toutes engrangées, les vendanges commencent…

Et quelle campagne!!!
Les millions de francs suisses pleuvent (une certaine partie provient sûrement de l'étranger, n'en déplaise à certain parti) pour couvrir des pages de journaux et de magasine. Du rejet de l'autre, on est passé au complot. Feuilleton de cette fin d'été.
Campagne politique? Oui, lorsque les sujets sont abordés par le fond: répartition des richesses, responsabilité de chaque acteur de la société car nous formons un tout...
Certaines remarques, certaines attitudes, certains regards reçus lors de la campagne, aux marchés, dans la rue, au comptoir, durant les débats, m'inquiètent énormément.
désintérêt de la chose politique - et pourtant, pas si loin de nous, des personnes sont portées disparues et emprisonnées pour avoir osé s'opposer à une dictature ; nos ancêtres se retournent sûrement dans leur tombe…
violente opposition contre "la gauche" - pourquoi? connaissez-vous notre programme, nos aspirations, nos convictions?
A ceux et celles qui sont opposé-e-s à "la gauche", je leur propose de tenter une expérience:
Vivre pendant trois mois sans recourir à l’Etat:
Renvoyez à leur destinataire les allocations familiales, rentes AVS - AI, aides sociales ou toute aide en cas de chômage ;
Occupez-vous de vos déchets de A à Z;
Si vous avez un accident ou tombez malade, débrouillez vous !
Bref… ne recourrez à aucun service public durant trois mois.
Ayez en outre l'honnêteté de faire le bilan sur ce que vous rapporte "la droite" ou le si mal dénommé "centre droite".
On se retrouve dans trois mois, à Noël, pour en discuter !

Mais terminons sur une note positive, hors campagne:
Vendredi, c'était la Conférence annuelle de la Direction du développement et de la coopération suisse (www.deza.admin.ch). Les jeunes, invités principaux et essentiels de cette journée, ce sont exprimés. Pas les jeunes frustrés qui se sont refermés sur des idées toutes faites ou sur un fatalisme crasse. Non, les jeunes qui ont des projets, qui se donnent les moyens de chercher des réponses et d'agir ici et ailleurs, pour participer à la société, pour apporter leur eau au moulin de la solidarité humaine concrète. Des jeunes qui ont débattu, qui ont avancé leurs idées et leurs propositions; des jeunes qui se veulent responsables de leur vie et qui se sentent responsable de la vie.C’était BEAU!Il faut donner aux jeunes la place qui est la leur dans notre société. Les anciennes et les anciens ont l'expérience mais, trop souvent, ils/elles ont perdu l'utopie qui donne de l'énergie et qui fait avancer. Les jeunes ont leur sagesse du concret. Leur centaine de projets (www.youth-too.ch) prouve que tout est possible, pour un autre monde.